Suppression des passoires thermiques :
le compte à rebours a sonné

Depuis le 1er janvier 2023, la location d'un logement en France est soumise à de nouvelles normes énergétiques. Tout bien dont la consommation d'énergie finale dépasse 450 kWh/m2 par an, classé en catégorie "G+", est désormais à exclure de la location. Tout bien classé G (consommation d'énergie primaire dépassant 450 kWh/m2 par an) sera interdit à la location au 1er janvier 2025. 

En effet, la loi « Climat et Résilience », adoptée le 24 août 2021, proscrit à lalocation les logements catégorisés « G » et dès 2028 elle étendra cetteinterdiction aux logements classés « F » selon le nouveau diagnostic de performance énergétique(DPE).

‍Vous êtes sûrement familiers avec cesnotations DPE, car celles-ci font référence aux célèbres “passoires thermiques” dont certains de vos clients sont peut-être propriétaires. Le gouvernement entend donc faire rénover 17%du parc des résidences principales notées F et G pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre

Ces mesures impactent directement près de 5,2millions de logements locatifs en France.
Toutefois, le rythme des rénovations entreprises est loin de satisfaire les objectifs fixés par la loi. 

Face à ces défis, en tant qu’agent immobilier, quelles sont les solutions adéquates pour maintenir la location des biens de vos clients dans les meilleures conditions ? 

Lisez ce qui suit pour obtenir nos conseils ! 
Des coups de pouce fiscaux peu accessibles aux ménages
Alors que ces deux dispositifs sont conçus pour offrir un soutien aux propriétaires de passoires thermiques, les incitant ainsi à rénover leur propriété, on constate malheureusement que la généralisation escomptée des rénovations ne se réalise pas

Chaque année, malgré le financement de 700 000dossiers MaPrimeRénov, seulement 20% d'entre eux sont spécifiquement alloués à l'amélioration de l'efficacité énergétique des biens immobiliers. 

Et en ce qui concerne le dispositif MaPrimeRenov’ Copropriété, à date, seuls 300 dossiers ont été souscrits parmi 740 000 copropriétés.

Cette faible adhésion, bien que compréhensible, s'explique par la présence de trois obstacles majeurs dans ces dispositifs : 
1- Les dysfonctionnements de MaPrimeRénov’,
2- Les défis liés à l’engagement des travaux d’envergure en copropriétés,
3- Les contraintes liées au financement du reste à charge. 

Ces dispositifs, initialement conçus pour aider les ménages à améliorer l'efficacité énergétique de leur bien immobilier et à sortir des catégories F ou G, se révèlent, dans la pratique, être particulièrement contraignants. 

En effet, les financements « multigestes » de MaPrimeRénov rendent ces aides peu accessibles pour les personnes à faibles revenus. Le reste à charge, oscillant entre 10 à 25 % demeure élevé. Par exemple, pour des travaux multigestes évalués à 50 000 €, cela représente entre 5 000 € et 12 500 €.  

Quant au dispositif MaPrimeRenov’ Copropriété, il exige une approbation de la majorité absolue des copropriétaires pour la réalisation des travaux. Cette condition se révèle rarement satisfaite, compte tenu de la divergence fréquente des intérêts des copropriétaires. 

Cependant, bien qu'il puisse sembler difficile de conseiller vos clients sur les solutions gouvernementales actuelles, il existe des pistes alternatives que vous pourriez explorer pour les assister.
Accompagner vos clients vers la transition énergétique
Les dysfonctionnements des dispositifs MaPrimeRénov et MaPrimeRenov’ Copropriété ne devraient pas entamer votre motivation.

Certains de vos clients, ceux disposant de moyens financiers plus importants, seront en mesure d'entreprendre les travaux nécessaires. En tant qu'agent immobilier, vous pouvez leur fournir une estimation précise des coûts afin de les rassurer et de les accompagner dans l'amélioration de la note DPE de leur propriété. 

Éduquer vos clients sur les bénéfices liés à la réalisation de travaux visant à réduire la consommation énergétique de leur propriété et à accroître sa valeur sur le marché représente une stratégie judicieuse pour établir votre position en tant que conseiller averti, prêt à maximiser les avantages potentiels de leur investissement immobilier. 

Sur le plan pratique, orientez vos clients vers le couplage de MaPrimeRénov’ avec l’éco-prêt à taux zéro (PTZ). Cette approche leur permettra de bénéficier à la fois d’une solution immédiate et d’un financement à long terme avec un taux d’intérêt nul jusqu’à 40 % du montant de l’opération. 

En ce qui concerne les copropriétés, l'exploration de solutions impliquant des tiers financeurs ou des tiers investisseurs pourrait être simplifiée et élargie (par exemple les certificats d’économie d’énergie CEE). Ces partenaires pourraient assurer le financement et la supervision des travaux, tout en tirant profit des économies d'énergie réalisées.
Cette démarche pourrait faciliter le processus pour les copropriétés.
Positionnez-vous entant que catalyseur d'opportunités pour vos clients en collaborant avec des experts
Si votre métier d’agent immobilier évolue vers une prise en compte nécessaire des enjeux de la transition énergétique, il n'est pas impératif que vous assumiez tous les aspects de cette évolution. 

En effet, vous avez la possibilité de vous associer à des spécialistes tels que BIZCO pour la réalisation de diagnostics de performance énergétique et l'obtention de chiffrages fiables destinés à vos clients.
En intégrant une connaissance approfondie des solutions conformes à la loi Climat et Résilience, conjuguée aux outils fiables mis à disposition par des experts, vous établirez votre position en tant qu'agent immobilier de référence dans un secteur en constante évolution.